Vraiment, c’est le cas de le dire ! Le diable agit toujours vite et fort. Dans sa sale besogne, il emporte tout ce qui est pure pour le remplacer par des impuretés qui conduisent aussi vite que le vent à la désolation. A la honte. Ce concept est, aujourd’hui, de mise dans le circuit musical congolais.
Inutile de crier. Car, partout, à travers la ville de Kinshasa qui passe pour la capitale de la chanson africaine, les musiciens, principalement ceux de la génération montante, passent pour des vrais éducateurs de la sottise. Ils n’ont pas honte d’appeler les axes interdits par leurs noms sacrés. Chaque groupe musical kinois a sa façon de se moquer de la Commission Nationale de Censure. Essoufflée, cette institution de régulation n’arrive plus, ô pardon, ne parvient pas à arrêter la vague. De partout, le bateau suinte si bien que la « CNC » n’a plus que des oreilles qui bourdonnent par des insanités lancées ça et là par des artistes musiciens qui, à en croire mon voisin de gauche, ne poussent pas leur imagination au loin et se prélassent, à qui mieux mieux, en se moquant éperdument du consommateur de la « merde » qu’est le public. Dire que dans ce monde là, ces musiciens comptent aussi de nombreuses familles d’où ils sont issus. Quel paradoxe ?
Les œuvres qui se trouvent actuellement dans les bacs, restituent, dans leur ensemble, des propos qui ne peuvent jamais laisser les cœurs sensibles indifférents, tellement que ce qu’ils diffusent à chaque coup de gueule, creusent à chasteté, des grands fossés entre les gens honnêtes et ceux qui croient connaître alors qu’en réalité, ils ne connaissent absolument rien. Ces derniers soutiennent, sans vergogne, ces faiseurs de la musique qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Ce sont, peut-être des ultra terrestres qui débarquent pour la première fois sur la planète d’où ils se comportent comme dans un royaume conquis.
Que des cris et des danses qui dérangent
« Lidusu, toyaki na lidusu, toko lidusu » (Wenge MMM), « Ah bilolo ya mama… » (Bill Clinton Samouraï), « Est-ce que bolingi punda to mutuka. Mata punda, bamataka na punda, bayokaka bilengi eh namani biloko ya ba mama » (Wenge Bcbg)… (A suivre)
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